Oraison funèbre de la classe de philosophie
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Si philosopher consiste en une libre activité de la pensée qui n’a de compte à rendre qu’aux seules limites critiques qu’elle se donne elle-même, alors, tout écrit philosophique ne peut avoir d’autre vocation que de déranger – d’une manière ou d’une autre – les stratégies de pouvoir.C’est convaincu de cette vocation que Harold Bernat entreprend, dans cet essai d’interprétation, de mettre à nu le programme anthropologique dissimulé derrière la « réforme » du baccalauréat et la suppression de la série littéraire. Car, en liquidant la dimension critique des manuels de philosophie, en vidant cette discipline de son contenu social et politique et en plaçant sous une forme de tutelle pédagogique mâtinée de culture générale les professeurs qui l’enseignent, les « réformes » successives visent à l’élimination systématique d’une tradition de pensée qui attaque l’existant et permet, par la formation des individus, la remise en cause de tout ordre établi.
Face à cette guerre contre l’enseignement public qui constitue un des aspects de la conspiration de l’État néolibéral contre ses propres citoyens, Harold Bernat appelle à refuser la démission ou le découragement et à répondre coup pour coup.
Sauver l’esprit critique, c’est vouloir bâtir la Cité « où toutes les âmes s’agrandiront ».
Harold Bernat est professeur agrégé de philosophie au lycée Montesquieu de Bordeaux. Il est notamment l’auteur de Le néant et le politique : critique de l’avènement Macron aux éditions L’Échappée (2017) et d’Asphyxie : manuel de désenfumage pour notre temps aux éditions L’Escargot (2020).
Informations complémentaires
Poids | 90 g |
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Dimensions | 110 × 8 × 178 mm |
L'objet-livre | Six cahiers cousus de 96 pages, dos collé. |
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