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Elle gifle, de poudre blanche et funèbre, ses joues rouges de désirs. Cloue à ses hanches maigres des œillères de pudeur. Juge comme son père. Martèle, tempête, claironne la rigueur et l’honneur. Étouffe les pulsions qui l’assaillent et son chant de poète.

« Entre structure théâtrale, succession d’instantanés et de petits récits, le parcours en fragments d’une naissance à soi-même.
Pesanteur de l’univers familial et de l’autorité paternelle, violence masculine, viol, succession des dérives formatrices qu’entraîne
la rupture avec les repères étouffants, et le souffle enfin du nouveau. L’air libre du désir, du désir d’être et d’entrer dans la dimension poétique de l’être.
Hybridité de la construction et puissance de la charge suggestive de l’ellipse aussi pudique qu’impudique. La mise en oeuvre d’une
beauté hors genre, ingénue et savante assumant deux des fonctions premières de la littérature : révéler, subvertir. »

Lyonel Trouillot